[Musique live] Converge live at The Electric Factory.

Une fois de plus le cinéma laisse place à la musique, mais toujours avec du live afin de quand même rappeler que c'est "à vous de voir". Et ça vaut franchement le coup d'oeil. Il s'agit d'un concert d'une heure du groupe Converge à Philadelphia le 25 juillet 2014. Filmé en multicam et en haute-définition, mais surtout avec un travail sur le son hallucinant. Ces sauvageons exécutant de plus un set d'une maîtrise et d'une brutalité jouissives, c'est tout simplement parfait.

Je n'ai vraiment écouté Converge que tardivement, mais j'ai senti passer la pilule. La bande à monsieur Jacob Bannon et l'influence que ses textes ou leurs idées ont pu avoir (depuis 25 ans!) sur l'ensemble de la production métal-hardcore des générations suivantes m'ont bien forcé à faire preuve de respect. Le bonhomme a créé l'univers graphique de Converge ainsi que des artworks de son cru pour un nombre incroyable de légendes du metalcore. As I Lay Dying, Norma Jean, Poison The Well ou même Fall Out Boy...Knut ! Puis j'ai lu les textes, saisi un peu l'atmosphère. Et bien c'est de l'art m'sieurs dames, c'est tout. A partir de là, quand les musiciens sont excellents, inventent toute une pratique du métal et le tout sur des textes aussi profonds, il est injuste que les seuls amateurs du genre découvrent cet univers.





[Full album!] Eyes Wide Opium par The Dali Thundering Concept

Le groupe The Dali Thundering Concept dont j'avais chroniqué l'album "Eyes Wide Opium" pour le webzine en ligne Magic Fire Music vient de mettre en ligne l'intégralité de l'album ! Il me semble qu'ils préparent de nombreux concerts, après un passage au Heart Sound Metalfest 2015 il y a quelques jours. Pour ceux qui s'économiseront la lecture de cette longue chronique : du djent très moderne joué par des "musiciengénieurs". 


Un genre qui ne m'attire pas particulièrement en règle générale mais quand c'est bien fait, et bien respect. Avec d'énormes phases qui en feront planer plus d'un ou d'une. Les textes également méritent largement d'être lus afin de mieux saisir le "concept".

"Pheonix" extrait de l'album (clip)

L'album en intégralité !


[Hommage] Gérard "le putois de Suresnes"

Tandis que de jolis dvd remplis de films étudiants terminent d'être gravés en vue du Gobe Ta Péloche#3, j'en profite pour enfin écrire cet article qu'il me fallait faire un jour pour un hommage personnel à ce mec pas comme les autres dont les vociférations et l'inculture ont bercé une partie de mon adolescence. J'ai nommé Gérard Cousin, dit Gérard de Suresnes ou encore Gégé, ou bien « le putois de Suresnes ». Que les oreilles sensibles soient averties (vulgarité ++).


Tout avait commencé un soir de 1996 lorsque ce bonhomme loin d'être épargné par la vie, seul et alcoolisé, avait pu enfin rencontrer Max, animateur de l'émission le « Star System » sur Fun Radio à qui il récitait ses poèmes pour le moins spéciaux depuis une cabine téléphonique, sans doute à proximité de son foyer d'accueil « Sonacotra ». Touché par le Gégé et sa bêtise gorgée d'humanité, il lui avait par la suite confié sa propre émission : Les débats de Gérard.

Dans son émission Max offrait à tous les accidentés de la vie ou aux artistes ratés une occasion de passer à l'antenne et de prouver leur talent. Des imitateurs de Michael Jackson inaudibles (Alain de Brest) aux rockeurs à voix réellement cassées (Jean-Pierre Sauser), tous sont devenus cultes pour la communauté des fans encore active sur les réseaux sociaux.

Tous les jeudis donc, Gérard animait généralement deux débats sur des thèmes eux aussi improbables tels que : « Les papparazites », « Les slips jaunes », Systématiquement les auditeurs invités aux débats étaient des habituels changeant de noms pour revenir à l'antenne, après avoir fait perdre patience à Gérard qui dès lors hurlait comme pas permis des insultes qui ne passeraient plus sur aucune radio ou télévision aujourd'hui. 

Compilation d'extraits des débats 
avec un Gérard torturé par ses auditeurs

Gérard en pleine lecture des "tarifs de gégé" 
une fausse publication amenée par l'équipe de Max

Avec son équipe, Max lui faisait croire que des personnes mal intentionnées vendaient des cassettes de Gérard ou publiaient des annonces le moquant lui ou sa compagne de l'époque Sandy. Au soir de son anniversaire, ils lui offraient une jambe de mannequin de vitrine afin de remplacer la sienne, abîmée lors d'un accident de camion dans sa jeunesse. En bref, Gégé était la victime consentante des moqueries de ses nouveaux amis et auditeurs, et il resta à l'antenne durant plusieurs années, jusqu'à la blague de trop le 30 Octobre 2002. Se cognant contre un coin de table, il lança « Aïe Hitler ! ». L'antenne fut rapidement coupée et Gérard n'anima plus aucun débat. .

Le Gégé national s'est éteint le 10 Mai 2005, voilà presque dix ans, au centre hospitalier de Montluçon deux ans après son départ de la région parisienne. Aujourd'hui encore une quantité astronomique d'enregistrements d'époque souvent faits par des auditeurs est disponible sur internet et permet de revivre certains débats qui ont marqué l'histoire du Star System. Par ailleurs, des archives de l'émission de Max sontégalement en ligne et permettent d'entendre à nouveau les canulars, conseils et jeux téléphoniques ayant fait le succès de cette émission.

Gérard Cousin avait tout pour ne jamais être écouté nulle part. Il était une gueule cassée avec les ruines d'une vie de famille ayant mal tournée et un manque cruel de culture. Mais il était intraitable sur de nombreux sujets liés au respect. Malgré les moqueries et le caractère cru de certains de ses propos, il avait sans doute trouvé auprès de l'équipe de Max et des auditeurs vite devenus fans des soutiens importants, très paradoxalement. Même si pour beaucoup de fans, l'éviction de Gérard et les moqueries dont il fut la cible prouvent qu'il n'était qu'une simple bête de foire.

C'est un plaisir pour moi que d'écrire sur ce gars là que j'écoutais planqué sous ma couette à l'âge du collège, me retenant parfois difficilement de rire aux éclats, et de vous amener à découvrir Gégé. Sa gueule, ses expressions cultes, les détournements créés par ses auditeurs et tout le reste de l'univers coloré du Star System. Nous sommes bien loin de mes suggestions habituelles mais il me fallait rendre au moins un petit hommage à ce Gégé qu'on a tant aimé.

Personnellement et malgré tous les défauts de cet homme, je garderai avec affection son souvenir. Comme celui d'une époque, presque d'une culture (oui j'ose) qui ont disparu. Sous peu un nouveau site internet dédié au putois de Suresnes devrait être mis en ligne avec de nouvelles archives et un espace de discussion de plus pour ses fans de toujours.

 Débat complet sur l'intelligence (1997)

Gérard perd patience avec Trevor Jones

[KPA] : Gobe Ta Péloche #3 le teaser !

Ce Jeudi 23 Avril venez nombreux au Ciné St Leu pour un moment modeste de découverte et de partage avec le Gobe Ta Péloche #3. Des films réalisés par des étudiants en arts seront projetés au grand public et des prix récompenseront les efforts les plus appréciés. Il ne s'agit pas de mettre en avant des prouesses techniques ou un talent "supérieur" mais bien d'accorder à tous ces films variés une même attention et un même respect.





[Documentaire] Cinéma vérité, le moment décisif de Peter Wintonick (1999)

Du film institutionnel prenant le spectateur par la main aux nouvelles formes participatives du cinéma documentaire, Cinéma vérité, le moment décisif retrace l'évolution du documentaire et de ses cinéastes. Richard Leacock, Michel Brault, Don Allan Pennebaker, Jean Rouch, Pierre Perrault, Frederick Wiseman... Les grands noms du cinéma documentaire expliquent tour à tour leurs démarches dans un film faisant office d'introduction parfaite à l'histoire de cette approche du réel si particulière. Un film passionnant pour tous les publics !

Cinéma vérité, le moment décisif

[Musique] Howard Beale (A63N)



[Documentaire] Not Anymore : A Story of Revolution de Matthew Van Dyke (2013)

Voici un court-métrage réalisé par Matthew Van Dyke, protagoniste du documentaire de Marshall Curry Point and Shoot. Ces deux documentaires et leurs traitements permettent de comprendre l'importance de l'image réappropriée comme une arme. 

 "Tout le monde essaye de créer son image idéalisée" selon Matthew Van Dyke. 
Dans la lignée de beaucoup de films sortis ces derniers mois  les documentaires de et sur Matthew Van Dyke soulignent un changement de société important.

Bande-annonce de Point and Shoot



Not Anymore : A Story of Revolution 
de Matthew Van Dyke

(Attention : déconseillé aux plus jeunes, certaines images peuvent choquer)

Depuis Février 2015 Matthew Van Dyke dirige Sons of Liberty International, une "non profit" organisation de sécurité et d'entraînement de soldats avec des vétérans syriens afin de lever une armée de deux mille protecteurs de l'héritage chrétien contre l'Etat Islamique d'Irak et de Syrie.
 De nombreuses critiques lui ont été adressées mais il a déclaré que d'autres groupes religieux pourraient intégrer cette force armée dans l'avenir.

Il participe également à la réalisation d'un documentaire 7 Days in Syria avec une journaliste
venue couvrir l'actualité du conflit Syrien.