Dans une précédente publication concernant le cri dans la musique et Envy, je citais Daïtro qui fait office de bon équivalent français. Aujourd'hui, un morceau parlé, pour le plaisir des auditeurs aux oreilles sensibles qui ne parviennent toujours pas à accorder aux cris leurs chances. Ce morceau, Trois murs pour la salle de torture, est en réalité un poème de Mou'in Bsissou (1927–1984). Ce poète palestinien ayant passé une partie importante de sa vie en prison, notamment dans les années cinquante, puis en exil, il évoque la journée d'un prisonnier confronté aux tortures et à l'enfermement mais qui malgré tout exprime une volonté de résistance qui s'appuie sur l'écrit, inspirée par « chaque pierre » de son « humble maison. »
Le groupe français Daïtro propose sur l'album "Laissez vivre les squelettes" sa version musicale du poème qui a également fait l'objet d'une transposition à la musique de chambre, 3 Murs, par l'ensemble Nahandove.