[Traduction] : La Turquie bannit les pièces étrangères dans les théâtres nationaux



 Traduction d'un article original de Turkishminute.com signé TM et publié le 29 Août 2016.

 "Nejat Birecik, directeur-général du Directoire Général des Théâtres Nationaux, a annoncé dimanche que seules des pièces du répertoire national seraient jouées cette année dans le but de renforcer les sentiments nationaux, conservateurs et patriotiques du peuple.

Selon les communiqués des médias Turcs, les théâtres nationaux ouvriront sous la devise "Les théâtres de Turquie lèvent le rideaux sur les pièces Turques." Il est également rapporté qu'en plus des pièces étrangères, certaines pièces de troupes Turques ne seront pas montées cette année. En conséquence les fameuses productions Turques des pièces de Shakespeare comme Roméo & Juliette, Hamlet, MacBeth et beaucoup d'autres ne seront pas à l'affiche des théâtres nationaux.

L'acteur Orhan Aydin a dit au site d'info T24.com que la nouvelle administration des théâtres nationaux essaye également d'expulser des centaines d'acteurs de l'institution depuis que le député-directeur-général a préparé une listes de noms de dissidents qui travaillent en son sein. Aydin a dit : "Ca s'appelle "fascisme" et l'Artists Initiative (mouvement contre la censure) ne s'y pliera pas."

[PEPITE] Je rappe donc je suis (Cercle de Minuit, 1997)


Le 28 Mai 1997 l'émission de France 2 "Le Cercle de Minuit" proposait une émission spéciale consacrée au rap, culture alors émergente, à l'occasion de la sortie du film de Jean-François Richet "Ma 6-T Va Crack-er" en présence de nombreux invités donc les acteurs du film mais aussi d'artistes du rap, IAM, Ministère A.M.E.R, Secteur Ä, 2 Bal 2 Neg, Cercle Rouge, mais aussi de Jean Hurstel président du réseau "Banlieues d'Europe" et de Peter Sellars metteur en scène américain, qui travaillent tous deux autour de la culture urbaine. Plus attentive au réel, elle serait selon eux une source historique des grands mouvements culturels.

Les questions portent donc sur les origines du rap, ses objectifs et ses moyens d'action, sur la culture "hip-hop" au sens global (breakdance/streetart) ainsi que sur le rapport entre ces formes alternatives de créations avec le monde de la culture officielle et subventionnée.
 
Voilà une pépite de Youtube qui vaut le coup d'oeil (et d'oreille) avec d'excellentes questions, de vrais débats sur la nature du rap, sa portée politique et sa nature artistique. Pour tous les amateurs du genre mais aussi et surtout pour ceux qui n'ont toujours pas eu l'occasion de reconnaître au rap ses réelles qualités. Vraiment à voir ! 





"La culture subventionnée c'est de la rigolade" 
Arco 

"Quand un jeune groupe essaye de demander une subvention...
demander une subvention c'est comme taper une voiture."
Akhenaton


2 Bal & Mystic - La Sédition
(A réécouter absolument)
 





[Merci] Le Zapping [RIP] Canal +

[En fin d'article, des années entières de Zapping à revoir]

Il y a quelques jours le zapping a offert son dernier redécoupage génial et quotidien de la télévision et de ses travers. Le Canal + de Vincent Bolloré sera visiblement grandement transformé. Out les émissions qui permettaient au clair d'être une longue soirée critique ou corrosive. Les Guignols qui étaient déjà passés au crypté annonçaient le mouvement, et les quelques émissions qui survivront à ces transformations ne seront plus visibles pour l'ensemble des téléspectateurs. L'offre gratuite en replay devrait sans doute permettre de continuer à accéder à ces programmes via le site internet de Canal + pour quelques temps.

Mais vu l'ambiance je ne serais pas étonné que Canal + se transforme en concurrent direct aux plates-formes VOD déjà en place et qui ne parviennent pas à se démarquer les unes des autres. Sous l'impulsion de Vincent Bolloré et d'un partenariat avec Samsung la chaîne proposera bientôt ses programmes sur ces téléviseurs. "Les usagers pourront ainsi s’abonner à Canal+ directement via l’interface, sans avoir besoin d’attendre la livraison du fameux décodeur après quelques jours."  

Le Zapping a consacré 
un épisode entier à Vincent Bolloré.

A terme je pense qu'il n'y aura plus d'engagement du tout sauf à prendre un abonnement "1 mois". Ils pourraient même gagner à vendre l'accès à l'heure ou même au "pack" d'émissions en particulier ? Je m'attends à tout sauf la pérennisation de l'accès gratuit/clair à tout programme. Si à terme la chaîne intégrée aux téléviseurs nécessite simplement l'achat d'une télécommande permettant ensuite d'accéder à MyCanal pour regarder des programmes, le business plan de Bolloré est surement déjà bien rôdé et il implique sans doute de casser la baraque. 

[Traduction] Les enfants de Jesus Camp, 10 ans plus tard.



Les enfants de Jesus Camp, 10 ans plus tard.
Traduction d'un article de Josiah Hesse disponible sur theguardian.com 



A 10 ans, le petit Andrew Sommerkamp avec sa mine timide et ses cheveux blonds flottant dans l'air monte sur la scène du camp biblique "Kids On Fire" et explique nerveusement à la foule qu'il a parfois du mal avec sa propre croyance en Dieu. Il a passé des jours à voir ses petits camarades du camp pleurer de façon incontrôlée, se repentir et implorer la miséricorde du Seigneur, et il a une confession à partager. 

"J'aimerais simplement parler de foi en Dieu... J'ai parfois eu du mal à faire avec" dit-il, en fixant le sol, effrayé et surpris de voir les autres enfants se regarder entre eux avec anxiété. "Croire en Dieu c'est difficile car on ne peut pas le voir, on ne le connait pas tellement. Parfois je ne crois pas en ce que dit la Bible. Cela fait de moi un imposteur et je me sens coupable et mauvais."  

C'est l'une des nombreuses scènes touchantes de ce documentaire de 2006, Jesus Camp. A travers son existence célébrée ainsi que contestée, Jesus Camp est devenu le test de Rorschach à l'attention des publics : certains évangélistes le voient comme une juste représentation de leur culture tandis que des séculiers et des publics plutôt de droite voient la mise en lumière d'une force maléfique d'endoctrinement, dénonçant la colère aux lèvres : "Maltraitance!" (Child abuse!)

10 ans plus tard, Sommerkamp (oui, c'est son vrai nom) a abandonné le christianisme évangéliste et vit désormais retiré auprès d'autres spirituels au Mont Shasta en Californie. Il a définitivement rompu avec le monde évangéliste lorsque son père est devenu gay. Il dit qu'il a passé plusieurs années à en vouloir à l'église, mais qu'il a depuis découvert la paix dans le mysticisme occidental, la mécanique quantique et les drogues psychotropes.

"Était-ce de la maltraitance ? Oui et non" a-t-il déclaré dans une récente interview à propos de ce moment passé au "Kids On Fire". "Je pense qu'ils avaient les meilleures intentions, mais je les vois comme des gens malades qui tentent de traiter d'autres gens malades. C'est leur propre mécanisme afin de chercher un sens au fait d'être en vie. Je n'échangerais cette expérience contre rien au monde néanmoins, car cela m'a permis de questionner ma propre existence à un très jeune âge."

"J'ai la paix de l'esprit." 

Levi O'Brien avait 12 ans lorsqu'il est apparu dans Jesus Camp avec son énorme queue de rat, ses t-shirts bien trop grands et son comportement inhabituellement confiant. Contrairement à Sommerkamp, O'Brien était largement enthousiaste quant à sa propre foi, pouvant expliquer avec passion comment sa vie fut transformée par Dieu. C'est une intensité qui le traverse encore aujourd'hui et qu'il utilise pour son travail en tant que membre du staff de World Revival Ministries. 

Il dit que les gens sont parfois choqués qu'il soit devenu un jeune homme heureux en bonne santé et qui n'a pas été traumatisé par ses expériences au Jesus Camp. "Des centaines de fois des gens du monde entier m'ont demandé "Penses-tu être comme tu es à cause de la façon dont on t'a élevé ?" dit-il. "Comme tout le monde non ? Et regardons où j'en suis : j'ai la paix de l'esprit, je me contrôle, j'ai un but et du caractère."

Selon la psychologue pour enfants Valerie Tarico, beaucoup d'enfants élevés à la mode évangéliste ne s'en sortent pas si bien. 

"Un des problèmes avec le savoir basé sur la foi est qu'il apprend aux enfants à ne pas faire confiance à leur propre raisonnement et leur intuition, ce qui déconstruit leur habilité à avoir confiance en leur propre savoir ou leur capacité à traiter des informations. De nombreux dégâts psychologiques peuvent survenir lorsqu'on entraine des individus à ne pas se faire confiance." 

Pour beaucoup de spectateurs, Jesus Camp fut leur première rencontre avec un service religieux Pentecotiste, où les pleurs, les cris, les danses et les langues étranges ou les convulsions sont aussi rituelles que l'encens dans une cérémonie catholique. La co-réalisatrice du film Heidi Erwing a dit qu'elle désapprouvait les enseignements du camp, mais qu'elle n'avait pas vu les dirigeants de ce camp comme des tortionnaires. 

"Ils ne font rien d'illégal, et si vous voulez élever vos enfants de sorte qu'ils soient floués à propos de l'environnement ou qu'ils deviennent pro-life, vous pouvez faire ça" dit-elle. "Certains des arguments contre le film ne tenaient pas debout, ils m'ont fait réaliser qu'extrême-gauche et extrême-droite ont beaucoup en commun." 

Scandale chez les libéraux 

En plus du camp, le film capture un portrait intimiste d'enfants qui vivent à la maison, où chaque aspect de leur journée est enrobé de croyances évangéliques. Leurs livres d'école à la maison nient le réchauffement climatique et enseignent le créationnisme. Ils écoutent de la musique chrétienne et les radios libres de la droite américaine, ils regardent des films chrétiens et prêtent allégeance à un drapeau chrétien. Les activités comprennent le prosélytisme auprès d'inconnus au bowling et protester contre l'avortement devant la Cour Suprême. 

Les libéraux ont été choqués par une scène avec le pasteur Ted Haggard (à la tête de l'Association Nationale des Evangélistes, et conseiller informel du Président d'alors George W. Bush), dans laquelle il dépeint l'homosexualité comme un péché, puis fait une blague sur l'infidélité et menace la caméra. Miraculeusement, Jesus Camp est sorti au moment exact où l'on révéla que Haggard avait une relation depuis trois ans avec un homme se prostituant et auprès duquel il avait également acheté de la méthamphétamine. 

Les humoristes polémistes des talks-shows tels que Jon Stewart et Bill Maher se sont beaucoup amusés avec cet extrait, nourrissant la colère et la popularité autour de Jesus Camp parmi les athéistes. La directrice du camp Kids On Fire et principale personnage du film, Becky Fischer, a décliné notre invitation à partager son histoire. A travers ses mémoires "Jesus Camp My Story", elle a déclaré que pendant que le film cherchait le sensationnalisme en politisant son camp à outrance, elle a fini par s'en arranger.

Après la sortie du documentaire, Fischer a aidé à promouvoir Jesus Camp avec la participation d'une entreprise évangéliste spécialisée dans les relations publiques, mais très vite elle fut la cible d'une opposition radicale à son ministère. 

"Ma boîte mail débordait d'insultes : "maltraitance", "lavage de cerveaux", "enfants endoctrinés", "vous devriez avoir honte". 

Fischer dit qu'elle a parfois craint pour sa propre sécurité lorsque des gens la reconnaissaient en public. En conséquence de la popularité explosive du film et de sa nomination à l'Academy Award, le camp fut vandalisé et Fischer ne fut plus autorisée à le louer de nouveau pour y tenir son ministère.

"Pour la première fois dans ma vie j'ai pu me sentir proche du peuple Juif en découvrant à quoi ressemblait l'Holocauste au stade embryonnaire" écrit-elle. Alors qu'elle ne peut plus opérer dans un camp, Fischer continue à dispenser l'éducation religieuse aux enfants par le biais de son entreprise, Kids Ministry International.

A la fin de notre conversation, Sommerkamp a dit qu'il ne pensait pas avoir été maltraité. Il était extrêmement critique à l'encontre des évangélistes, au point de décrire Becky Fischer comme "une putain de mauvaise personne qui se nourrit de la souffrance des autres". Mais, dit-il, il a choisi d'éprouver de l'amour pour elle, et il était même reconnaissant de cette expérience du Jesus Camp. 

"Ils nous ont montré ce que cela signifiait de ressentir de profondes émotions pour la vie, pour Dieu" dit-il. "Certains diraient que tout ceci était faux, mais quand je revois ces choses, notre foi a tout rendu réel. C'est ce qui m'a enseigné le pouvoir de la croyance." 



Le film entier, en appuyant sur Play ;)

[Maj : le lien youtube ne fonctionne plus, voici une alternative :
https://ok.ru/video/42950789695] 




[En musique] A vous...d'écouter ?


Petite compilation de productions musicales maison.

Another 63 November : projet solo débuté en 2010 pour succéder au projet "Bloody Birthday" qui avait dix ans.
L'Ep complet "III" du projet Another 63 November est téléchargeable gratuitement
Strange Days : groupe à Evreux entre 2006 et 2009. Une démo (2008) et un album "Sisyphe" (2009).
Notre batteur Fred jouait également dans le groupe Filigram.
8 BITES : projet de musique de jeux vidéos en collaboration avec Lord Morpheus. 

3 eps dispos sur Soundcloud et un nouvel ep à venir bientôt sans doute via Bandcamp.


Il y en a pour tout le monde ! Bonne écoute ;)


(2011)


(2011)


(2015)


(2009)







(Convention 8 Bites est particulièrement recommandée pour les voitures équipées de néons,
 de stickers ou de sonos puissantes.)













[Bordeaux] "Film de manif - 26/05/2016 par AssociationPADRE (Youtube)



Ce film de manif a été mis en ligne sur Youtube sur le compte AssociationPADRE. On trouve sur celui-ci de nombreux documentaires instantanés et l'idée très efficace de "témoignages anonymes".







[Manifestation] Gare d'Amiens 26 Mai 2016 (Video)




Le jeudi 26 Mai les manifestants opposés à la réforme du droit du travail ont bloqué divers accès au centre-ville dans la matinée avant un défilé prévu dans l'après-midi. Entre temps ils ont incendié près de 300 pneus devant la Gare d'Amiens afin de poursuivre le mouvement et démontrer leur détermination. Après l'intervention des CRS puis celle des pompiers une partie du cortège s'est rendu sur les voies afin de provoquer la suspension du trafic. Ils ont ensuite manifesté en centre-ville afin de tous se retrouver près de la Maison de la Culture. 
 
  

 








[Culture populaire] Youtube Poop


Avec Youtube beaucoup d'internautes ont appris à télécharger des vidéos pour mieux les détourner de façon créative. Le site a lui-même commencé à promouvoir ses nouveaux outils de montage accessibles à tous les utilisateurs. A force, un courant de montage très simpliste et qui est tout sauf "propre" s'est popularisé avec dans certains cas l'utilisation d'effets spéciaux eux aussi très primaires. L'humour typiquement pipi-caca et les manipulations grossières ou inattendues ont évolué avec le temps et ont fini par consolider un genre qui s'est appelé lui-même la "Youtube Poop" (Crotte Youtube) et qu'on retrouve à l'aide du moteur de recherche du site en tapant simplement ytp. Voici une sélection de celles qui m'ont particulièrement amusé ces derniers temps. En espérant que cela vous fera autant marrer que moi !

[Traduction] De Tahrir à Tienenmen "les places publiques" ne peuvent échapper à l'Histoire


 Traduction d'un article de Lynn Neary publié sur www.npr.org



 
De la "Zocalo" de Mexico à la Piazza Navona de Rome, les places publiques ont toujours été une part vibrante de la vie urbaine. Après avoir visité l'Italie, l'éditrice Catie Marron commença à réfléchir à propos des différents rôles que ces espaces publiques pouvaient jouer. Elle demanda a quelques auteurs de partager leurs pensées à propos des places célèbres autour du monde, et l'assemblage de ces essais est contenu dans un nouveau livre appelé "City Squares".

Michael Kimmelman, l'un des auteurs participants, dit que l'important à propos d'une place est qu'elle fonctionne comme un aimant, en attirant les gens vers elle. A la différence d'un parc dans lequels les gens chercheraient à se retirer, la place mélange les individus d'une foule - c'est comme un organisme vivant au coeur d'une ville.

"Pour moi la place doit répondre à l'idée que nous nous faisons de ce qui fait la vie urbaine, qui dit pourquoi nous allons dans les villes, ce qu'on espère y trouver", dit Kimmelman. 
"Et cela se rattache beaucoup à l'esprit de communauté, de valeurs partagées, à une sensibilité aux choses plus grandes, à l'humanité." 
 
Kimmelman est le critique architecture du New-York Times, mais il dit que les bâtiments qui entourent une place ne sont pas si importants. Regardez les places de Rome : "Il y a la Piazza Navona, une place incroyablement belle avec ces grands buildings de [Francescso] Borromini et des sculptures de [Gian Lorenzo] Bernini" dit-il. "Mais à quelques pas de là il y a le Campo de' Fiori, qui est à mes yeux l'une des plus belles places d'Europe. Et il n'y a rien de particulièrement important à signaler à propos des bâtiments qui se trouvent autour, mais c'est une bulle de vie. Ca en dit autant sur les raisons qui font de Rome une ville magnifique et appréciée que la Piazza Navona."
 
Ces places romaines sont des endroits où les gens se rassemblent pour le plaisir - pour faire leurs achats sur les étals de légumes ou de fleurs, pour manger aux restaurants avoisinants, pour s'asseoir au bord d'une fontaine pour parler avec un ami. Peu de places sont aussi paisibles.

 
"Un vide étrange" sur la Place Tiananmen
Le 4 Juin 1989, des troupes chinoises ont ouvert le feu sur des manifestants réunis Place Tiananmen à Beijing. Sept ans plus tard, quand le contributeur à City Squares, Evan Osnos, se rendit en Chine pour la première fois en tant qu'étudiant et se dirigea directement vers la Place Tiananmen. "D'un certaine façon, pour moi, c'est inévitable - c'était le seul endroit où me rendre en premier" dit Osnos. "Je devais aller à Tinanmen si je voulais comprendre ce qu'étais la Chine et où elle essayait d'aller." Mais Osnos fut déçu par ce qu'il découvrit : le gouvernement chinois avait totalement réquisitionné l'espace autrefois occupé par des manifestants.
 
"A un moment il y avait eu des millions de personnes dans les rues de Beijing, à l'intérieur et autour de Tiananmen Square, mais lorsque je suis venu voir la place par moi-même, toute trace de ces événements avait disparu" dit-il. "Au point que le gouvernement avait fait retirer tous les bancs ou les arbres qui étaient sur les bordures de la place, parce qu'il ne voulait plus que les gens se rassemblement sur Tiananmen. Il y avait donc comme un étrange vide sur cette place.
 
La place qu'Osnos a découvert ne lui a rien dit de la direction que prenait la Chine - elle était à jamais rattachée au passé, à un événement dont les citoyens parlent encore en chuchotant tandis que le gouvernement s'évertue à leur faire oublier. Mais la place elle-même fait le constant rappel de ce qui s'est passé là-bas. "Les place retiennent leur Histoire" dit l'éditrice de City Squares, Catie Marron. "Elles ne peuvent vraiment pas y échapper."


"L'énergie spontanée" de la Place Tahrir
Ces dernières années, les mouvements sociaux ont trouvé leur carburant sur internet (la place virtuelle) mais ils ont bien vite débordé dans les rues. "Les réseaux sociaux ont vraiment annoncé ce qui allait se produire - cela à rassemble les gens sur la place, ils ont été prévenus" dit Marron. "Mais l'endroit où les manifestants ont fait entendre leur colère, là où leurs voix ont pu porter, ce n'était pas sur internet ; c'était au coeur de la place physique."

En 2011, quand les réseaux sociaux ont informé le monde entier de la manifestation anti-gouvernementale de Tahrir Square, le gouvernement égyptien fit bloquer Facebook et Twitter. Mais Jehane Noujaim qui participe au recueil City Squares dit que les décisions du gouvernement ont plutôt poussé les gens à rejoindre la place pour pouvoir comprendre ce qui s'y passait.

Noujaim a réalisé un documentaire nominé aux Oscars à propos de ces manifestation appelé "The Square". Elle explique : "J'ai grandi à dix minutes de cette place et je n'ai jamais vécu l'Égypte de la même façon que lorsque je m'y suis rendue à ce moment... Je me suis sentie égyptienne... Je me sentais fière de voir des individus se tenir debout pour ce en quoi ils croyaient et en essayant réellement de réécrire leur propre histoire. Et je n'ai jamais vu un nombre aussi important de gens qui parlent, dorment et montent des tentes ensemble. Et il y avait cette énergie spontanée qui poussait les gens à venir - venir avec une tente, une couverture, se joindre - sans pour autant savoir combien de temps cela tiendrait."

Cette énergie a laissé place aux dures réalités politiques d'Égypte. Noujaim dit de la Place Tahrir qu'elle symbolise toujours quelque chose à ses yeux, mais que désormais c'est un endroit stérile et aseptisé. Et s'il y a bien une chose que les contributeurs rendent claire dans ce livre, c'est que les places changent en permanence - tout comme les gens qui les remplissent.

(Lynn Neary : Article complet)
  
La Place Tahrir selon les époques.


L'ouvrage en question se trouve ici
(18 auteurs et 93 photographes)


!Projection de "The Square" à Amiens le Mardi 10 Mai (entrée libre)!
Sur facebook (extraits, infos, pdf)






[Documentaire] Vendeurs de guerre de Yotam Feldman


Voici un documentaire diffusé entre autres par LCP et Arte il y a quelques temps. Celui-ci ayant fait surface sur Youtube je vous invite à le voir car il s'agit vraiment d'une petite perle. 



Il est important de souligner que LCP-La Chaîne Parlementaire est loin de ne diffuser que des objets culturels "favorables" au(x) gouvernement(s) mais permet avec Grand Ecran ou Docs Ad Hoc de véhiculer des questionnements originaux autour de sujets de société souvent cruciaux. Cette chaîne vaut vraiment le coup d'oeil.

[Replay] Eau Argentée, Syrie Autoportrait (Jusqu'au 24 Mars)


 
Eau Argentée à voir sur Arte+7 pendant une semaine.

En exil à Paris, Ossama Mohammed discute sur internet avec Simav qui a choisi de rester à Homs. Cette dernière lui demande avec insistance "Si ta caméra était ici, qu'aurais-tu filmé de Homs?"
 
A travers leur dialogue Simav et Ossama tentent de redéfinir une image de la Syrie, submergés par la brutalité globale de ce que représente leur pays aux yeux du monde. Mais plutôt que d'atténuer cette brutalité ils la soulignent avec un avantage certain : le pouvoir du cinéma et de la métaphore.
 
Un film extrêmement violent qui articule des images poétiques de Paris et de Homs 
avec celles bien plus atroces de tortures et d'exécutions qu'Ossama découvre sur internet.
 
"La Syrie est une mère, et une mère ça unit"
Il est à déconseiller aux plus jeunes (-16) et nécessite d'avoir le coeur bien accroché.
 
 
 
 
(Jusqu'au 24/03/2016 à 00h26)
 
 
 
 
 
 

[Goodyear] Manifestation à Amiens le 26 Janvier 2016 (Vidéo)

 Les organisations syndicales et associatives dont CGT, FO, FSU et Solidaires 80 
avaient appelé à la manifestation en ce mardi 26 Janvier à Amiens.



30 janvier : manifestation contre l'état d'urgence à Paris

Le samedi 30 janvier à 14h30 une manifestation unitaire en opposition aux révisions constitutionnelles ainsi qu'à l'état d'urgence aura lieu à Paris. Les infos ici : http://paris.demosphere.eu/rv/44383

J'y serai présent afin de faire des images et à l'occasion recueillir la parole de manifestants. Venez nombreux !

[Flashback - reportage] Rassemblement contre la venue de Marine Lepen à Amiens / Rencontre avec Audrey

Le Lundi 23 Novembre 2015 plusieurs organisations syndicales et associatives se sont retrouvées à proximité du Palais de Justice d'Amiens pour exprimer leur opposition à la venue de Marine Le Pen. La candidate aux régionales pour la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie rencontrait ce jour-là des représentants des organisations patronales. 

Membre de l'association d'éducation populaire "La boîte sans projet", Audrey Gondallier faisait partie des intervenants qui ont pris la parole afin d'exprimer leur opposition aux idées du Front National. Son message évoquait également la nécessité d'utiliser le dialogue au quotidien afin d'éviter des affrontements et une violence inutile.